Habiter la rue: l’hospitalité est-elle un devoir démocratique ?

La présence dans la rue de personnes qui y "habitent" met mal à l’aise une partie des habitantes et habitants de la Cité. Normal, car vivre dehors est le négatif du vivre chez soi. Les réactions face à cette précarité dans l’espace public diffèrent. Elles vont du rejet à l’indifférence. Elles n’excluent pas non plus des gestes de sympathie envers une personne assise sur un trottoir, couchée sous un abri. La photographe Carla da Silva est allée trois ans durant à la rencontre d’un groupe de Roms installé dans des lieux publics genevois, régulièrement chassé par les autorités. Elle expose son travail sur cette rencontre à l'espace Cheminé Nord (Usine Kugler) dans le cadre de cette Semaine des droits humains. L'artiste est à l’initiative de cette table ronde. Objet de cette rencontre? Discuter de nos réactions face à la précarité de rue. Comment le rejet peut-il laisser place à une plus grande hospitalité? Que penser alors de la répression de la mendicité?

Cette discussion s’inscrit dans une réflexion plus large sur les incertitudes de la démocratie, interrogeant la capacité de nos sociétés à répondre à la vulnérabilité humaine dans l’espace public, tout en respectant les droits et la dignité de chaque individu.