- 07/12/2017«La schizophrénie: espérer ou désespérer?» [35:17]2983VN4-2c31-2017-2018-12-11
- 08/02/2018«Infection: dès que l’on cesse de se défendre, il faut prendre l’offensive» [43:12]1218VN4-2c31-2017-2018-02-13Klara Posfay-Barbe
Professeure ordinaire,
Département de pédiatrie, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-cheffe du Service de pédiatrie générale, HUG
Chaque jour, nous sommes exposés à des milliers micro-organismes, dont certains peuvent nous rendre malades. Grâce à notre système immunitaire, qui se développe et se renforce avec l’âge, la plupart d’entre nous peut se défendre contre bon nombre de ces pathogènes. Certaines personnes, cependant, sont plus souvent malades et d’autres présentent des symptômes plus sévères lorsqu’ils sont infectés. Ainsi, une maladie de l’enfance en général bénigne comme la varicelle peut s’avérer dangereuse, voire mortelle, chez certains patients. Pourquoi certaines personnes ont un risque accru de complications? Divers facteurs peuvent être en cause, comme par exemple une immunité moins efficace dès la naissance liée à une fragilité génétique, une infection congénitale, ou encore, plus tard, suite à des traitements immunosuppresseurs. Lors de sa conférence, la professeure Posfay-Barbe explorera la protection naturelle et celle induite par la vaccination chez les personnes avec une immunosuppression, et passera en revue les stratégies possibles pour espérer protéger au mieux ces patients au quotidien. A une époque... - 19/04/2018«Le streptocoque B chez les femmes enceintes: une menace sous contrôle?» [45:56]4167VN4-2c31-2017-2018-04-20Begoña MARTINEZ DE TEJADA
Professeure ordinaire
Département de gynécologie et obstétrique, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-cheffe du service d’obstétrique, HUG
«Le streptocoque B chez les femmes enceintes: une menace sous contrôle?»
Le corps humain est colonisé par des dizaines de millions de bactéries, certaines bénéfiques, certaines potentiellement pathogènes. L’une de ces bactéries, le streptocoque B, est un colonisateur fréquent du système gastro-intestinal et des voies génitales féminines. On estime ainsi que près d’une femme sur cinq est infectée par cette bactérie, qui, la plupart du temps, reste inoffensive. En cas de grossesse, par contre, elle peut se révéler dangereuse, tant pour la future mère que pour l’enfant à naître. Le streptocoque B peut en effet être à l’origine de nombreuses pathologies potentiellement mortelles pour la mère, le fœtus ou le nouveau-né. La présence de cette bactérie chez la mère augmente également le risque de naissance prématurée. En Suisse, un dépistage est systématiquement proposé entre la 35e et la 37e semaine de grossesse. Des mesures préventives existent pour réduire le risque de maladie néonatale précoce liée au streptocoque B, qui consistent essentiellement à administrer des... - 03/05/2018«La médecine génomique: des promesses aux preuves» [38:42]1183VN4-2c31-2017-2018-05-16Marc Abramowicz
Professeur ordinaire
Département de médecine génétique et développement, Faculté de Médecine, UNIGE
Médecin-chef du Service de médecine génétique, HUG
«La médecine génomique: des promesses aux preuves»
La lecture de nos gènes peut-elle améliorer notre santé? La médecine génomique désigne les interventions visant à améliorer la santé d’une personne grâce à la connaissance de ses gènes. Ce vaste domaine englobe à la fois la médecine de précision – le bon traitement pour le bon malade au bon moment – et la médecine prévisionnelle, qui consiste en une prévention personnalisée. Nous connaissons à l’heure actuelle la majorité des gènes responsables de maladies rares dues à un seul gène mutant, ouvrant ainsi la voie à d’innombrables applications de diagnostic pré- ou post-natal, de préventions ou encore de thérapies ciblées. Le séquençage à haut débit de l’ADN permet ainsi de lire en parallèle l’ensemble des gènes codant des protéines d’un patient, pour ensuite obtenir la confirmation clinique du phénotype attendu. Cette approche permet d’initier beaucoup plus rapidement l’intervention médicale appropriée, tout en étant économiquement très intéressante. Par contre, dans le cas de maladies fréquentes, comme... - 14/06/2018«Les troubles des conduites alimentaires : anciens mythes et nouvelles réponses» [46:37]1208VN4-2c31-2017-2018-07-25Nadia Micali
Professeure ordinaire
Département de psychiatrie, Faculté de Médecine, UNIGE
Médecin-cheffe du Service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, HUG
«les troubles des conduites alimentaires: anciens mythes et nouvelles réponses»
Les troubles des conduites alimentaires (TCA) – notamment l’anorexie mentale, la boulimie nerveuse, le «binge-eating», et le diagnostic nouvellement introduit du «Trouble d’alimentation sélective et/ou d’évitement - ARFID» – sont fréquents et affectent entre 10 et 20% des adolescents à un moment donné de leur vie, et constituent ainsi l’un des troubles psychiques les plus fréquents chez les jeunes. Touchant toutes les classes sociales, et autant de garçons que de filles, ces troubles ont des effets délétères sur la santé physique, sociale et mentale des jeunes gens concernés. Si certaines données épidémiologiques semblent indiquer une augmentation de leur incidence et des comportements qui leur sont associés, on connaît encore assez mal leurs causes et les mécanismes de risque spécifiques. Une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et développementaux semblent toutefois être à l’œuvre. Cette méconnaissance de l’étiologie des TCA affecte notre capacité à développer des...
Professeur ordinaire,
Département de psychiatrie, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-chef du Service de psychiatrie adulte, HUG
La schizophrénie est souvent considérée comme le prototype du trouble mental grave. L’association de la schizophrénie avec l’idée d’un trouble chronique et progressif engendre souvent le désespoir des patients, des proches et des soignants. Et il y aurait, à priori, de nombreuses raisons de désespérer face à ce diagnostic: en effet, il semble que peu de progrès aient été réalisés tant du côté du développement de traitements appropriés et efficaces, que de celui de l’application des neurosciences psychiatriques à la thérapie de la schizophrénie. Le rappel des développements positifs en clinique et en recherche est par conséquent à la fois nécessaire et source d’optimisme. Aujourd’hui, des études longitudinales démontrent que le rétablissement des patients est possible. Il n’est plus équivalent à la seule absence de symptômes, mais plutôt à la réalisation d’une vie pleine et significative même en présence de symptômes. Concernant le traitement, des études montrent l’efficacité d’une large palette d’interventions biologiques, psychothérapeutiques et sociales, le problème majeur restant celui de...