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«La schizophrénie: espérer ou désespérer?»
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Thursday, 7 December 2017
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Faculté de médecine
Leçons inaugurales
Stefan KAISER
Professeur ordinaire,
Département de psychiatrie, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-chef du Service de psychiatrie adulte, HUG
La schizophrénie est souvent considérée comme le prototype du trouble mental grave. L’association de la schizophrénie avec l’idée d’un trouble chronique et progressif engendre souvent le désespoir des patients, des proches et des soignants. Et il y aurait, à priori, de nombreuses raisons de désespérer face à ce diagnostic: en effet, il semble que peu de progrès aient été réalisés tant du côté du développement de traitements appropriés et efficaces, que de celui de l’application des neurosciences psychiatriques à la thérapie de la schizophrénie.
Le rappel des développements positifs en clinique et en recherche est par conséquent à la fois nécessaire et source d’optimisme. Aujourd’hui, des études longitudinales démontrent que le rétablissement des patients est possible. Il n’est plus équivalent à la seule absence de symptômes, mais plutôt à la réalisation d’une vie pleine et significative même en présence de symptômes. Concernant le traitement, des études montrent l’efficacité d’une large palette d’interventions biologiques, psychothérapeutiques et sociales, le problème majeur restant celui de l’application incomplète des recommandations thérapeutiques. Enfin, le rôle des neurosciences psychiatriques tend aujourd’hui à changer, grâce à l’intégration de davantage de données issues des approches cliniques.
Biographie:
Stefan Kaiser effectue ses études de médecine à Heidelberg (Allemagne), Lexington (Etats-Unis) et Londres (Royaume-Uni) et obtient son diplôme de médecin en 2001. Il suit sa formation en psychiatrie et psychothérapie à l’Hôpital universitaire de Heidelberg où il obtient aussi son habilitation. De 2009 à 2017 il travaille à l’Hôpital universitaire de Psychiatrie de Zurich, dernièrement en tant que médecin adjoint agrégé responsable du centre des troubles psychiatriques aigus et du centre de psychiatrie sociale. Ses travaux de recherche se concentrent sur les symptômes négatifs de la schizophrénie, en particulier l’apathie et les dysfonctionnements de la motivation. Son groupe de recherche utilise une approche qui associe l’évaluation psychopathologique, les expériences comportementales et l’imagerie fonctionnelle. Il est aussi le coordinateur du groupe de travail qui a développé les recommandations thérapeutiques pour le traitement de la schizophrénie en Suisse. En mars 2017, Stefan Kaiser est nommé médecin-chef du Service de psychiatrie adulte des HUG et professeur ordinaire au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Genève.
Professeur ordinaire,
Département de psychiatrie, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-chef du Service de psychiatrie adulte, HUG
La schizophrénie est souvent considérée comme le prototype du trouble mental grave. L’association de la schizophrénie avec l’idée d’un trouble chronique et progressif engendre souvent le désespoir des patients, des proches et des soignants. Et il y aurait, à priori, de nombreuses raisons de désespérer face à ce diagnostic: en effet, il semble que peu de progrès aient été réalisés tant du côté du développement de traitements appropriés et efficaces, que de celui de l’application des neurosciences psychiatriques à la thérapie de la schizophrénie.
Le rappel des développements positifs en clinique et en recherche est par conséquent à la fois nécessaire et source d’optimisme. Aujourd’hui, des études longitudinales démontrent que le rétablissement des patients est possible. Il n’est plus équivalent à la seule absence de symptômes, mais plutôt à la réalisation d’une vie pleine et significative même en présence de symptômes. Concernant le traitement, des études montrent l’efficacité d’une large palette d’interventions biologiques, psychothérapeutiques et sociales, le problème majeur restant celui de l’application incomplète des recommandations thérapeutiques. Enfin, le rôle des neurosciences psychiatriques tend aujourd’hui à changer, grâce à l’intégration de davantage de données issues des approches cliniques.
Biographie:
Stefan Kaiser effectue ses études de médecine à Heidelberg (Allemagne), Lexington (Etats-Unis) et Londres (Royaume-Uni) et obtient son diplôme de médecin en 2001. Il suit sa formation en psychiatrie et psychothérapie à l’Hôpital universitaire de Heidelberg où il obtient aussi son habilitation. De 2009 à 2017 il travaille à l’Hôpital universitaire de Psychiatrie de Zurich, dernièrement en tant que médecin adjoint agrégé responsable du centre des troubles psychiatriques aigus et du centre de psychiatrie sociale. Ses travaux de recherche se concentrent sur les symptômes négatifs de la schizophrénie, en particulier l’apathie et les dysfonctionnements de la motivation. Son groupe de recherche utilise une approche qui associe l’évaluation psychopathologique, les expériences comportementales et l’imagerie fonctionnelle. Il est aussi le coordinateur du groupe de travail qui a développé les recommandations thérapeutiques pour le traitement de la schizophrénie en Suisse. En mars 2017, Stefan Kaiser est nommé médecin-chef du Service de psychiatrie adulte des HUG et professeur ordinaire au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Genève.
Collection
Leçons inaugurales 2017 - 2018
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Thursday 8 February 2018
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Thursday 19 April 2018