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«Le streptocoque B chez les femmes enceintes: une menace sous contrôle?»
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Thursday, 19 April 2018
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Faculté de médecine
Leçons inaugurales
Begoña MARTINEZ DE TEJADA
Professeure ordinaire
Département de gynécologie et obstétrique, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-cheffe du service d’obstétrique, HUG
«Le streptocoque B chez les femmes enceintes: une menace sous contrôle?»
Le corps humain est colonisé par des dizaines de millions de bactéries, certaines bénéfiques, certaines potentiellement pathogènes. L’une de ces bactéries, le streptocoque B, est un colonisateur fréquent du système gastro-intestinal et des voies génitales féminines. On estime ainsi que près d’une femme sur cinq est infectée par cette bactérie, qui, la plupart du temps, reste inoffensive. En cas de grossesse, par contre, elle peut se révéler dangereuse, tant pour la future mère que pour l’enfant à naître. Le streptocoque B peut en effet être à l’origine de nombreuses pathologies potentiellement mortelles pour la mère, le fœtus ou le nouveau-né. La présence de cette bactérie chez la mère augmente également le risque de naissance prématurée. En Suisse, un dépistage est systématiquement proposé entre la 35e et la 37e semaine de grossesse. Des mesures préventives existent pour réduire le risque de maladie néonatale précoce liée au streptocoque B, qui consistent essentiellement à administrer des antibiotiques aux femmes enceintes durant l’accouchement. Cependant, cette prophylaxie n’est pas utilisée partout par crainte des effets secondaires. Lors de sa conférence, la professeure Martinez de Tejada présentera les risques et les bénéfices de cette approche par antibiothérapie, ainsi que les dernières avancées de la recherche sur le développement d’un vaccin qui permettrait d’éviter les complications associées au streptocoque B durant la grossesse.
Biographie
Begoña Martinez de Tejada obtient un doctorat de médecine à l’Université de Barcelone en 1990, complété par une spécialisation en obstétrique et gynécologie en 1995. De 1995 à 1997, elle effectue un séjour post-doctoral en maladies infectieuses et immunologie à Pittsburgh aux Etats-Unis, puis obtient un PhD en médecine et biologie à Barcelone en 2001. Arrivée à Genève en 2001, elle intègre les HUG et poursuit ses recherches en obstétrique, notamment sur la prévention de l’accouchement prématuré et sur ses complications infectieuses. Elle est également impliquée dans l’enseignement pré-gradué, post-gradué et continu auprès d’étudiants en médecine, de médecins et de sages-femmes. En 2012, elle est nommée privat-docent de la Faculté de médecine et médecin adjointe agrégée aux HUG, où elle prend la tête de l’unité d’obstétrique à haut risque. Promue à la fonction de professeure assistante au Département de gynécologie et obstétrique en 2015, elle est nommée professeure ordinaire et médecin-cheffe du Service d’obstétrique en octobre 2017.
Professeure ordinaire
Département de gynécologie et obstétrique, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-cheffe du service d’obstétrique, HUG
«Le streptocoque B chez les femmes enceintes: une menace sous contrôle?»
Le corps humain est colonisé par des dizaines de millions de bactéries, certaines bénéfiques, certaines potentiellement pathogènes. L’une de ces bactéries, le streptocoque B, est un colonisateur fréquent du système gastro-intestinal et des voies génitales féminines. On estime ainsi que près d’une femme sur cinq est infectée par cette bactérie, qui, la plupart du temps, reste inoffensive. En cas de grossesse, par contre, elle peut se révéler dangereuse, tant pour la future mère que pour l’enfant à naître. Le streptocoque B peut en effet être à l’origine de nombreuses pathologies potentiellement mortelles pour la mère, le fœtus ou le nouveau-né. La présence de cette bactérie chez la mère augmente également le risque de naissance prématurée. En Suisse, un dépistage est systématiquement proposé entre la 35e et la 37e semaine de grossesse. Des mesures préventives existent pour réduire le risque de maladie néonatale précoce liée au streptocoque B, qui consistent essentiellement à administrer des antibiotiques aux femmes enceintes durant l’accouchement. Cependant, cette prophylaxie n’est pas utilisée partout par crainte des effets secondaires. Lors de sa conférence, la professeure Martinez de Tejada présentera les risques et les bénéfices de cette approche par antibiothérapie, ainsi que les dernières avancées de la recherche sur le développement d’un vaccin qui permettrait d’éviter les complications associées au streptocoque B durant la grossesse.
Biographie
Begoña Martinez de Tejada obtient un doctorat de médecine à l’Université de Barcelone en 1990, complété par une spécialisation en obstétrique et gynécologie en 1995. De 1995 à 1997, elle effectue un séjour post-doctoral en maladies infectieuses et immunologie à Pittsburgh aux Etats-Unis, puis obtient un PhD en médecine et biologie à Barcelone en 2001. Arrivée à Genève en 2001, elle intègre les HUG et poursuit ses recherches en obstétrique, notamment sur la prévention de l’accouchement prématuré et sur ses complications infectieuses. Elle est également impliquée dans l’enseignement pré-gradué, post-gradué et continu auprès d’étudiants en médecine, de médecins et de sages-femmes. En 2012, elle est nommée privat-docent de la Faculté de médecine et médecin adjointe agrégée aux HUG, où elle prend la tête de l’unité d’obstétrique à haut risque. Promue à la fonction de professeure assistante au Département de gynécologie et obstétrique en 2015, elle est nommée professeure ordinaire et médecin-cheffe du Service d’obstétrique en octobre 2017.
Collection
Leçons inaugurales 2017 - 2018
«Infection: dès que l’on cesse de se défendre, il faut prendre l’offensive»
Clara Posfay Barbe
Thursday 8 February 2018
«Le streptocoque B chez les femmes enceintes: une menace sous contrôle?»
Begõna Martinez De Tejada
Thursday 19 April 2018