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Leçon d'adieu Pr Iselin 31 mai 2022 «Évolution de la mini-invasivité de la néphrectomie: un bénéfice particulier pour les donneurs vivants de rein»

jeudi 02 jun 2022
Faculté de médecine - Conférences et débats d'actualité

À la fin du XVIIe siècle, trois physiologistes démontraient comment, en cas d’ablation d’un rein, le deuxième se surdéveloppait en compensation. Ainsi a commencé l’histoire de la néphrectomie. Mais ce n’est que deux siècles plus tard, en 1869, que la première ablation complète de rein eut lieu avec succès, sous anesthésie au chloroforme par une incision lombaire. L’hospitalisation dura deux mois. Vingt ans plus tard, une étude portant sur 300 néphrectomies réalisées dans toute l’Europe était publiée, rapportant un taux de mortalité péri-opératoire de 16 à 50%. Progressivement, au gré d’une meilleure compréhension de l’anatomie, de l’asepsie, de l’anesthésie et de l’évolution des instruments chirurgicaux, la pratique de la néphrectomie s’est grandement améliorée. À relever cependant que le risque actuel de mortalité péri-opératoire d’une néphrectomie pour cancer est de 1.6%. Le développement de la chirurgie mini-invasive, au cours de ces 25 dernières années, a constitué la dernière étape de perfectionnement de la technique opératoire. Et aujourd’hui, grâce à la laparoscopie et au robot Da Vinci, une ablation du rein ne nécessite plus que quatre jours d’hospitalisation.

Lors de sa conférence, le professeur Iselin décrira comment ce progrès majeur a permis de développer le don de rein vivant, en le rendant beaucoup moins lourd à assumer pour la personne donneuse d’organe, avec un risque de mortalité inférieur à 0.1%. Consécutivement, on peut escompter qu’un nombre croissant de malades sera susceptible de bénéficier d’une transplantation rénale, et espérer revenir ainsi à une vie quasi normale.