- 14/09/2017«Accompagner la naissance: de l’art à la science» [0:45:41.666667]2737VN4-1b36-2017-2018-09-18
- 28/09/2017«Ouvrir l’avenir: être enfant demain» [0:41:00.04]2379VN4-1b36-2017-2018-09-29Professeur ordinaire
Directeur du Département de psychiatrie, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, HUG
Par le fait du développement des biotechnologies, notre époque vit de multiples vertiges, touchant notamment à la procréation assistée, aux nouveaux modes de généalogie et de filiation, aux positionnements singuliers quant au genre ou aux maniements des possibilités de la prédiction génétique. D’où viendront les enfants de demain? Quel avenir les attend? Il ne s’agit pas de faire de l’origine un destin: tout dépend des choix que fera l’enfant et non pas de comment il a été conçu. C’est ainsi que l’enjeu clinique consiste en premier lieu à leur ouvrir l’avenir. Chaque enfant est aussi déterminé pour ne pas l’être. Potentiellement unique, différent et irremplaçable, l’enfant ou l’adolescent porte en lui une enclave de liberté et d’inattendu que doit défendre la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent: encore faut-il se risquer à miser sur la plasticité et la contingence, au-delà des reconfigurations contemporaines du normal et du pathologique. Lors de sa conférence, le professeur François Ansermet abordera les défis éthiques et cliniques qu’impliquent les progrès de la médecine, qui nécessitent... - 19/10/2017La greffe de foie chez l’enfant: médecine hautement spécialisée ou pédiatrie... [50:01]1707VN4-1b36-2017-2018-10-23DOMINIQUE BELLI
Professeur ordinaire
Département de pédiatrie, Faculté de médecine UNIGE
Chef du Département de l’enfant et de l’adolescent, HUG
La mortalité et la morbidité de la greffe de foie chez l’enfant sont principalement dues à l’intervention elle-même, à des aspects vasculaires et biliaires, ou encore à des rejets et des infections. Le programme national des greffes de foie pédiatriques, hébergé aux HUG, prend en charge de 8 à 12 cas par an; les patients sont ensuite étroitement suivis afin d’évaluer tant leur survie que leur qualité de vie. Pour la majorité d’entre eux, les enfants recevant un nouveau foie sont atteints de cholestase, une diminution de la sécrétion biliaire pouvant s’avérer fatale. Dès le début de ce programme national, le professeur Belli et son équipe ont suivi de près ces aspects extra-hépatiques liés à l’état de santé de leurs jeunes patients (croissance, développement osseux, néphrotoxicité médicamenteuse, développement psycho-moteur, qualité de vie, vaccinations, infections, maladies immunologiques secondaires, atteintes pulmonaires et dentaires secondaires). Il faut savoir en effet que dans le registre européen, la mortalité à 10 ans est de 20%, alors qu’elle n’est que de 9% pour les cas inclus dans le cadre du... - 06/11/2017«Le génome et la logique de médecine» [56:44]1608VN4-1b36-2017-2018-11-06Stylianos ANTONARAKIS
Professeur ordinaire
Directeur du Département de médecine génétique et développement, Faculté de médecine UNIGE
Médecin-chef du Service de médecine génétique, HUG
Les variations de l’environnement et ses interactions avec le génome sont à l’origine, chez les êtres humains, de nombreux dysfonctionnements. Savoir lire le génome des individus et les mutations somatiques qui en découlent revêt donc une importance fondamentale pour comprendre le pourquoi et le comment de myriades de dysfonctionnements et de caractéristiques humains. Lors de sa conférence, le professeur Antonarakis nous emmènera dans un voyage fascinant au cœur du génome et de ce qui constitue notre propre individualité. Ayant passé plus de quatre décennies à décrypter «le livre de la vie» que constituent les fonctions et les significations de la variabilité du génome, il nous parlera des gouttes de connaissance qu’il y a pu glaner, comme des océans encore inconnus. «Rien en médecine ne fait sens, sauf examiné à la lumière de l’évolution» dit Theodosius Dobzhansky, l’un des pères de la biologie de l’évolution et qui décrit si éloquemment la logique de la médecine. En effet, elle ne peut être complètement comprise qu’au travers des avancées de l’analyse des... - 20/11/2017«Migration cellulaire: la passion d’une vie en biologie des tumeurs» [1:11:22]1417VN4-1b36-2017-2018-11-20Beat IMHOF
Professeur ordinaire,
Département de pathologie et immunologie
Faculté de médecine UNIGE
Dès le tout début de la vie, nos cellules bougent à travers notre corps, un phénomène appelé «migration cellulaire». Lors de l’embryogenèse, nos premières cellules savent où se placer afin de former les organes et les vaisseaux sanguins du futur bébé. A l’âge adulte, notre corps continue à produire des cellules migrantes, telles que les cellules immunitaires qui patrouillent en permanence afin de défendre le corps contre les infections. Ces mouvements cellulaires existent aussi dans des contextes beaucoup plus néfastes, comme lors de la formation de tumeurs. Les vaisseaux sanguins migrent alors au cœur de la tumeur et lui fournissent l’oxygène et les nutriments nécessaires à sa croissance. Et les cellules cancéreuses peuvent aussi voyager hors de la tumeur pour former des métastases, tandis que les cellules immunitaires s’installent dans la tumeur pour lutter contre elle, mais aussi pour renforcer le développement des vaisseaux sanguins. Ce sont ces voyages intérieurs que le professeur Imhof a longtemps étudiés, et qu’il nous invite aujourd’hui à découvrir. Au cours de ses recherches, il a en effet identifié des mécanismes et des molécules... - 30/11/2017«C’est bien plus beau lorsque c’est inutile !» [59:10]1720VN4-1b36-2017-2018-12-04DOMINIQUE BELIN
Professeur ordinaire,
Département de pathologie et immunologie
Faculté de médecine UNIGE
Les grandes questions de biologie s’abordent souvent de façon indirecte, et c’est parfois une observation fortuite qui peut conduire à un champ imprévu. Dans la première partie de sa conférence, le professeur Belin parlera de la protéolyse extracellulaire. Dans ce contexte, il s’est penché sur le système de «l’activateur du plasminogène», un sujet particulièrement excitant car cet activateur relie le contrôle de l’expression génique à des phénomènes patho-physiologiques allant de l’ovulation à la métastase tumorale. Cependant, avec la caractérisation de deux activateurs et de trois inhibiteurs, la situation devenait plus complexe. Par hasard, le professeur Belin et ses collègues ont observé que l’un de ces inhibiteurs s’accumulait à la fois dans le cytoplasme des cellules et dans leur milieu de culture, et que cette distribution bi-topologique résultait d’une translocation partielle médiée par une séquence signal intrinsèquement inefficace. Cette observation a permis de tester un postulat voulant que la localisation des protéines soit conservée au cours de l’évolution, et a amené le professeur Belin à imaginer une nouvelle approche...
Professeur ordinaire
Directeur du Département de gynécologie et d’obstétrique, Faculté de médecine UNIGE et HUG
Médecin-chef du Service d’obstétrique, HUG
«ACCOMPAGNER LA NAISSANCE: DE L’ART À LA SCIENCE»
L’obstétrique a connu une profonde mutation ces 30 dernières années. D’une part, l’échographie nous a donné accès à l’anatomie et à la physiologie du fœtus. La médecine fœtale est devenue une spécialité à part entière. Le suivi des grossesses à risque permet de choisir le moment optimal de la naissance et de planifier la prise en charge pluridisciplinaire des nouveaux-nés. D’autre part, les progrès de la néonatologie ont repoussé les limites de la viabilité et réduit les risques de handicap chez les prématurés. Le dépistage des anomalies chromosomiques et la révolution génétique ont réduit drastiquement le nombre de choriocentèses et d’amniocentèses. Mais surtout, l’obstétrique n’est plus le fait d’expert(e)s transmettant leurs traditions et leurs certitudes. La conduite d’essais cliniques et la diffusion des connaissances ont fait évoluer l’obstétrique de l’art à la science. Cette nécessaire médicalisation a permis de réduire la morbidité et la mortalité des fœtus et des nouveau-nés, ainsi que les accouchements...