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Interactions médicamenteuses: mieux comprendre pour mieux gérer
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mardi, 11 octobre 2016
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Faculté de médecine
Leçons inaugurales
Jules DESMEULES
Professeur ordinaire
Département d’anesthésiologie, pharmacologie et soins intensifs, Faculté de médecine UNIGE et HUG
Médecin-chef du Service de pharmacologie et toxicologie cliniques, HUG
Lors de l’administration concomitante de deux ou plusieurs médicaments, l’efficacité de l’une ou l’autre de ces substances peut augmenter ou diminuer. Ces interactions médicamenteuses, quand elles ne sont pas dépistées, peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé des patients. Avec l’amélioration globale de la qualité des soins et du nombre grandissant de médicaments qu’impliquent les traitements d’aujourd’hui, il devient donc essentiel de mieux connaître ces mécanismes pour les détecter à temps. De plus, la généralisation des médicaments dits «à marge thérapeutique étroite», dont la dose minimale efficace est très proche de la dose maximale tolérable par l’organisme, implique qu’une variation, même légère, d’un médicament peut entraîner des effets indésirables, voire graves. Cela peut contribuer, en plus d’éventuelles prédispositions génétiques, à une plus grande vulnérabilité face au risque d’interaction et à un dosage non adapté de médicaments. Une meilleure connaissance des mécanismes d’interactions médicamenteuses permet assurément d’anticiper et de prévenir des situations critiques et d’en minimiser les risques. Cette présentation soulignera par ailleurs la nécessité d’adopter systématiquement une attitude pro-active et préventive, plutôt que réactive, afin d’améliorer la qualité de la prescription médicamenteuse.
Biographie
Jules Desmeules effectue ses études de médecine à Genève, où il obtient son diplôme en 1987 et son doctorat en 1991. Il poursuit sa formation clinique aux HUG, à l’INSERM et à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Il obtient les titres FMH de médecine interne générale ainsi que de pharmacologie et toxicologie clinique en 1995. En 1996, il est nommé médecin adjoint au Service de pharmacologie et toxicologie cliniques des HUG, service dont il prend la tête en 2015 après avoir été responsable du Centre d’information thérapeutique et de pharmacovigilance et de l’Unité d’investigation clinique du Centre de recherche clinique des HUG. Privat-docent de la Faculté de médecine de l’Université de Genève depuis 1998, il est nommé professeur associé en 2009, puis professeur ordinaire au sein des facultés de médecine et des sciences depuis octobre 2015. Très impliqué dans l’enseignement pré- et post-gradué, il participe également à la formation des infirmiers et sages-femmes de la Haute école de santé. Sur le plan de la recherche, il travaille sur la variabilité de l’efficacité et la sécurité des médicaments, et en particulier sur les relations entre facteurs génétiques impliqués dans la variabilité du métabolisme des analgésiques, ainsi que sur les facteurs de dysfonctionnement neurophysiologiques dans le domaine des douleurs chroniques.
Professeur ordinaire
Département d’anesthésiologie, pharmacologie et soins intensifs, Faculté de médecine UNIGE et HUG
Médecin-chef du Service de pharmacologie et toxicologie cliniques, HUG
Lors de l’administration concomitante de deux ou plusieurs médicaments, l’efficacité de l’une ou l’autre de ces substances peut augmenter ou diminuer. Ces interactions médicamenteuses, quand elles ne sont pas dépistées, peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé des patients. Avec l’amélioration globale de la qualité des soins et du nombre grandissant de médicaments qu’impliquent les traitements d’aujourd’hui, il devient donc essentiel de mieux connaître ces mécanismes pour les détecter à temps. De plus, la généralisation des médicaments dits «à marge thérapeutique étroite», dont la dose minimale efficace est très proche de la dose maximale tolérable par l’organisme, implique qu’une variation, même légère, d’un médicament peut entraîner des effets indésirables, voire graves. Cela peut contribuer, en plus d’éventuelles prédispositions génétiques, à une plus grande vulnérabilité face au risque d’interaction et à un dosage non adapté de médicaments. Une meilleure connaissance des mécanismes d’interactions médicamenteuses permet assurément d’anticiper et de prévenir des situations critiques et d’en minimiser les risques. Cette présentation soulignera par ailleurs la nécessité d’adopter systématiquement une attitude pro-active et préventive, plutôt que réactive, afin d’améliorer la qualité de la prescription médicamenteuse.
Biographie
Jules Desmeules effectue ses études de médecine à Genève, où il obtient son diplôme en 1987 et son doctorat en 1991. Il poursuit sa formation clinique aux HUG, à l’INSERM et à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Il obtient les titres FMH de médecine interne générale ainsi que de pharmacologie et toxicologie clinique en 1995. En 1996, il est nommé médecin adjoint au Service de pharmacologie et toxicologie cliniques des HUG, service dont il prend la tête en 2015 après avoir été responsable du Centre d’information thérapeutique et de pharmacovigilance et de l’Unité d’investigation clinique du Centre de recherche clinique des HUG. Privat-docent de la Faculté de médecine de l’Université de Genève depuis 1998, il est nommé professeur associé en 2009, puis professeur ordinaire au sein des facultés de médecine et des sciences depuis octobre 2015. Très impliqué dans l’enseignement pré- et post-gradué, il participe également à la formation des infirmiers et sages-femmes de la Haute école de santé. Sur le plan de la recherche, il travaille sur la variabilité de l’efficacité et la sécurité des médicaments, et en particulier sur les relations entre facteurs génétiques impliqués dans la variabilité du métabolisme des analgésiques, ainsi que sur les facteurs de dysfonctionnement neurophysiologiques dans le domaine des douleurs chroniques.
Collection
Leçons inaugurales 2015 - 2016
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