Nous faisons actuellement face à d'importantes perturbations en raison de
problèmes liés à l'infrastructure de stockage de l'Université, dont nous
sommes tributaires.
Bien que les enregistrements soient effectués correctement, leur
publication subit des retards, et la lecture peut être instable.
Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée.
Cliquer pour ajouter une information
temporelle
Genre et droits humains. Succès, échec ou nouvel impérialisme?
2069
Vues
Version anglaise
Thursday 12 May 2016
Rectorat -
Directement rattaché au rectorat
Promus comme vecteurs d’émancipation des femmes, les droits humains ne seraient-ils pas en train de se retourner contre elles? C’est la question fondamentale posée lors de cette conférence par Ratna Kapur, professeure de droit à la Jindal Global Law School à Delhi. Examinant les mesures juridiques mises en place à la suite de l’affaire du viol collectif brutal ayant entraîné la mort d’une jeune femme à Delhi, en 2012, la juriste montrera comment en agissant au niveau global, les droits humains apportent paradoxalement moins de libertés aux femmes.
Ratna Kapur illustrera ses propos en se focalisant sur des exemples d’interventions nationales et internationales dans les domaines de la lutte contre la violence faite aux femmes, la façon dont le port du voile a été géré et légiféré en France, ainsi que la question de la traite des femmes. Elle expliquera comment ces mesures ont conduit à diriger, discipliner et renforcer la surveillance sexuelle et sociale des femmes. La professeure Kapur critique l’attitude souvent paternaliste de l’Occident vis-à-vis du Tiers monde. Elle repose, selon elle, sur une approche biaisée et stéréoptypée du Tiers monde où les femmes sont cantonnées dans une position de victimes à sauver. En imposant ainsi le modèle du groupe dominant, ne donne-t-on pas au fond l’illusion de droits humains universels?
Ratna Kapur illustrera ses propos en se focalisant sur des exemples d’interventions nationales et internationales dans les domaines de la lutte contre la violence faite aux femmes, la façon dont le port du voile a été géré et légiféré en France, ainsi que la question de la traite des femmes. Elle expliquera comment ces mesures ont conduit à diriger, discipliner et renforcer la surveillance sexuelle et sociale des femmes. La professeure Kapur critique l’attitude souvent paternaliste de l’Occident vis-à-vis du Tiers monde. Elle repose, selon elle, sur une approche biaisée et stéréoptypée du Tiers monde où les femmes sont cantonnées dans une position de victimes à sauver. En imposant ainsi le modèle du groupe dominant, ne donne-t-on pas au fond l’illusion de droits humains universels?