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Les droits de l’Homme, un récit pour nous donner bonne conscience?
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Tuesday, 12 November 2019
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Rectorat
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Conférence de Dick Marty, docteur honoris causa de l’UNIGE
«Depuis toujours nous savons distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. Depuis des siècles nous avons formulé des textes remarquables sur le respect de la dignité humaine. Et pourtant! Berceau de notre civilisation, la Méditerranée est devenue le cimetière pour des milliers de malheureux, dans l’indifférence des plus nantis. Les droits de l’homme ne peuvent se réduire à un catalogue de droits subjectifs, de prétentions individuelles, ils n’ont un sens que s’ils sont accompagnés par une politique, un environnement, une culture et un projet social et économique qui assure le respect de la dignité de la personne dans un esprit de solidarité. Les droits proclamés par les grands textes internationaux n'ont de sens que s'ils sont effectifs et non réservés à un cercle de privilégiés. Le droit d'expression, par exemple, n'a peu, ou pas, de portée si la population est laissée dans l'ignorance, si l'information est l'apanage de quelques groupes économiques. En fait, il ne peut y avoir de droits fondamentaux sans une véritable justice au sens le plus large du terme. Or, un monde plus juste exige un engagement permanent, une mobilisation contre l’indifférence et, oui, aussi une résistance active contre des lois injustes». Dick Marty
Personnalité politique respectée et à la carrière impressionnante, Dick Marty a été chercheur à l’Institut Max-Planck de droit pénal international et de criminologie, puis successivement, procureur dans le canton du Tessin, Conseiller d’État et Conseiller aux États et député à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il y a présidé la Commission des droits de l’homme, pour laquelle il a mené différentes enquêtes aux résultats retentissants qui l'ont fait connaître sur la scène internationale. Homme de conviction engagé, il a reçu de nombreux prix et des distinctions en Suisse et à l’étranger, dont un doctorat honoris causa de notre Université.
«Depuis toujours nous savons distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. Depuis des siècles nous avons formulé des textes remarquables sur le respect de la dignité humaine. Et pourtant! Berceau de notre civilisation, la Méditerranée est devenue le cimetière pour des milliers de malheureux, dans l’indifférence des plus nantis. Les droits de l’homme ne peuvent se réduire à un catalogue de droits subjectifs, de prétentions individuelles, ils n’ont un sens que s’ils sont accompagnés par une politique, un environnement, une culture et un projet social et économique qui assure le respect de la dignité de la personne dans un esprit de solidarité. Les droits proclamés par les grands textes internationaux n'ont de sens que s'ils sont effectifs et non réservés à un cercle de privilégiés. Le droit d'expression, par exemple, n'a peu, ou pas, de portée si la population est laissée dans l'ignorance, si l'information est l'apanage de quelques groupes économiques. En fait, il ne peut y avoir de droits fondamentaux sans une véritable justice au sens le plus large du terme. Or, un monde plus juste exige un engagement permanent, une mobilisation contre l’indifférence et, oui, aussi une résistance active contre des lois injustes». Dick Marty
Personnalité politique respectée et à la carrière impressionnante, Dick Marty a été chercheur à l’Institut Max-Planck de droit pénal international et de criminologie, puis successivement, procureur dans le canton du Tessin, Conseiller d’État et Conseiller aux États et député à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il y a présidé la Commission des droits de l’homme, pour laquelle il a mené différentes enquêtes aux résultats retentissants qui l'ont fait connaître sur la scène internationale. Homme de conviction engagé, il a reçu de nombreux prix et des distinctions en Suisse et à l’étranger, dont un doctorat honoris causa de notre Université.