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L'AFRIQUE FACE AU DÉFI ACADÉMIQUE Entre privatisation et service public
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Leçon d'ouverture d'automne
Tuesday 17 September 2019
Rectorat -
Directement rattaché au rectorat
Riches d'une longue histoire, les universités africaines connaissent un premier essor au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec pour mission de former les cadres de l’administration et des entreprises. Toutefois, elles sont réservées à l’élite de la population jusque dans les années 60.
Dans les années 80, des réformes dans l’enseignement supérieur conduisent à une poussée de la scolarisation et une arrivée massive de diplômés universitaires sur un marché du travail en incapacité de les employer. Face à cette problématique, la plupart des États africains réforment leurs systèmes universitaires en libéralisant le secteur. Mais cette démarche a pour effet l’abandon des universités publiques par les classes supérieures et moyennes, qui leur préfèrent de nouvelles universités privées. Un nouveau système à plusieurs vitesses apparaît alors, fondé sur les possibilités financières des familles au détriment du service public.
Recteur de l’Université de Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar au Sénégal, Ibrahima Thioub exposera les défis que doivent relever les universités africaines face à la privatisation de l’enseignement supérieur. L'UCAD fait partie du réseau des partenaires stratégiques de l'UNIGE, dans le cadre du "projet Afrique" soutenu par l'alma mater.
Le professeur Thioub reviendra également sur l’histoire de ces dynamiques, en s’appuyant sur certains exemples de pays emblématiques du continent.
Biographie
Professeur d’histoire et Recteur à l’Université Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal) depuis 1990 et membre associé de l’Institut d’Etudes Avancées (IEA) de Nantes, Ibrahima Thioub est spécialiste de l’esclavage. Il a fondé à Dakar le Centre Africain de Recherches sur les Traites et l’Esclavage (CARTE) qu’il dirige actuellement.
Professeur invité à l’École des hautes études en sciences sociales (HESS) et dans plusieurs universités aux États-Unis, en Europe, en Asie (Népal, Inde, Sri Lanka) et dans de nombreux pays africains (Gambie, Sierra Leone, Afrique du Sud), il occupe le poste de chercheur-résident au Wissenschaftskolleg de Berlin de 2008 à 2009. En mars 2012, il est nommé Docteur honoris causa de l’Université de Nantes. Ibrahima Thioub pose un regard critique sur les lectures africaines de l’esclavage et de la traite atlantique. Ses recherches s’inscrivent dans une perspective historique en accordant une importance particulière aux mutations dans le temps de la ville et de son environnement.
Dans les années 80, des réformes dans l’enseignement supérieur conduisent à une poussée de la scolarisation et une arrivée massive de diplômés universitaires sur un marché du travail en incapacité de les employer. Face à cette problématique, la plupart des États africains réforment leurs systèmes universitaires en libéralisant le secteur. Mais cette démarche a pour effet l’abandon des universités publiques par les classes supérieures et moyennes, qui leur préfèrent de nouvelles universités privées. Un nouveau système à plusieurs vitesses apparaît alors, fondé sur les possibilités financières des familles au détriment du service public.
Recteur de l’Université de Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar au Sénégal, Ibrahima Thioub exposera les défis que doivent relever les universités africaines face à la privatisation de l’enseignement supérieur. L'UCAD fait partie du réseau des partenaires stratégiques de l'UNIGE, dans le cadre du "projet Afrique" soutenu par l'alma mater.
Le professeur Thioub reviendra également sur l’histoire de ces dynamiques, en s’appuyant sur certains exemples de pays emblématiques du continent.
Biographie
Professeur d’histoire et Recteur à l’Université Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal) depuis 1990 et membre associé de l’Institut d’Etudes Avancées (IEA) de Nantes, Ibrahima Thioub est spécialiste de l’esclavage. Il a fondé à Dakar le Centre Africain de Recherches sur les Traites et l’Esclavage (CARTE) qu’il dirige actuellement.
Professeur invité à l’École des hautes études en sciences sociales (HESS) et dans plusieurs universités aux États-Unis, en Europe, en Asie (Népal, Inde, Sri Lanka) et dans de nombreux pays africains (Gambie, Sierra Leone, Afrique du Sud), il occupe le poste de chercheur-résident au Wissenschaftskolleg de Berlin de 2008 à 2009. En mars 2012, il est nommé Docteur honoris causa de l’Université de Nantes. Ibrahima Thioub pose un regard critique sur les lectures africaines de l’esclavage et de la traite atlantique. Ses recherches s’inscrivent dans une perspective historique en accordant une importance particulière aux mutations dans le temps de la ville et de son environnement.