« Bizarre, vous avez dit bizarre... » De quel malaise le « bizarre » est-il l’expression ?
lundi 28 oct 2019
Les résidences du Bodmer Lab, 2019/2020
1 « Bizarre, vous avez dit bizarre... » De quel malaise le « bizarre » est-il...
01:29:18
2 Hantise de «l’estrangement». De la souffrance de l’exil à la pathologie de...01:39:11
3 Hantise de l’hybridité. De la fable et du conte animaliers à la physiognomonie...01:33:09
4 Hantise de la métamorphose monstrueuse. Du loup-garou au lycanthrope01:21:38
5 Qu'est-ce qu'un auteur ?01:51:31
6 Matérialité des textes et communautés d'interprétation01:54:11
7 Traduction et intraduisible01:56:16
Quand d’une chose, d’une personne, d’une idée ou d’une conduite, on dit qu’elle est « bizarre», qu’entend-on exactement derrière l’expression de cette réprobation à la fois réticente et intriguée ? On commencera par chercher la réponse à cette question dans les savoirs de la lointaine Antiquité. Et l’on s’étonnera de s’apercevoir qu’en morale, en esthétique, en médecine même, chez Aristote, Démocrite ou Hippocrate, le bizarre avait déjà été circonscrit, analysé, formulé, détaillé comme une catégorie fuyante certes, mais prégnante, de la psychologie et du jugement, avant qu’on ne la retrouve, à la charnière entre la Renaissance et les temps modernes, magnifiée par les figures assurément «bizarres» qu’ont imaginées Cervantès (Don Quichotte), Erasme (la Folie) ou Molière (le Misanthrope).